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La poésie, l’amour, la vi(ll)e. Deux cycles de rencontres littéraires ouvertes à toutes et à tous.

Et si la poésie sortait des pages d’un livre et se faisait entendre dans les rues de la ville ? Et si les romans les plus classiques pouvaient nous fournir des réponses pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui ? Et si la langue française était un outil de partage et d’expression des émotions ? Ces questions ont inspiré les deux initiatives présentées le 5 mars à l’Université de la Vallée d’Aoste, visant à promouvoir la francophonie et le dialogue interculturel. Elles ont été organisées en collaboration avec plusieurs acteurs engagés dans l’échange culturel et la valorisation de la langue française : l’Université de la Vallée d’Aoste, la Chaire Senghor de la francophonie, l’Assessorat des activités et des biens culturels, du système éducatif et des politiques des relations intergénérationnelles, la Surintendance, l’UnitreVda et l’Alliance française de la Vallée d’Aoste.

La première initiative est le cycle de rencontres Quand lire fait du bien, désormais arrivé à sa quatrième édition. Né avec l’ambition d’impliquer les citoyens d’Aoste dans un dialogue visant à la redécouverte du plaisir de la lecture, ce projet a vu dans les dernières années la participation d’un public vaste et varié, désireux de se mettre à l’écoute de ce que les textes de la grande littérature ont encore à nous dire.

Cette année les rencontres littéraires s’engagent encore plus vis-à-vis des thèmes de la contemporanéité, choisissant comme fil rouge des cinq romans proposés le thème de l’« amour maladif » ‒ de l’amour violent, possessif, malsain, ainsi que du rôle de la femme, de son malheur et de sa réalisation. Les cinq œuvres protagonistes des rencontres, analysées par des spécialistes du genre romanesque, seront l’occasion d’une réflexion sur la nature de l’homme, ses pulsions et ses extrêmes. Le programme prévoit la relecture de La Curée de Zola (26 mars), de Mme Bovary de Flaubert (16 avril), de La Prisonnière de Proust (30 avril), de Le Rouge et le Noir de Stendhal (8 mai) et de Bel-Ami de Maupassant (14 mai).  Toutes les rencontres auront lieu à l’Université de la Vallée d’Aoste, en rue Monte Vodice, à 18h00. Accès libre sur réservation : f.locatelli@univda.it.

En vue d’enrichir le programme, trois projections de films seront proposées le 2 avril (Flaubert, Mme Bovary), le 29 avril (Stendhal, Le Rouge et le noir) et le 5 mai (Maupassant, Bel-Ami) à la Bibliothèque régionale Bruno Salvadori (2, Rue Torre del Lebbroso, Aoste). La participation est libre dans la limite des places disponibles. Entrée à 17h45, début projection à 18h00. L’initiative est assurée par l’Alliance française de la Vallée d’Aoste.

La seconde initiative, « Poé-cité », a impliqué des élèves des lycées valdôtains et de l’Université, qui seront les voix et les protagonistes d’une poésie vécue, ressentie et dite à travers les rues de la ville d’Aoste : ils choisiront un poème, le liront devant un lieu qui leur est significatif ou lié au contenu des mots écrits par les grands poètes français et laisseront une copie écrite pour ceux et celles qui, après eux ou grâce à eux, voudront plonger dans ces vers. Ramenant les textes choisis à leur quotidien, les jeunes participants pourront y découvrir le lien toujours existant entre la poésie et la vie et en faire le véhicule de leurs émotions les plus profondes et parfois inexprimées, de leurs souvenirs secrets ou encore partagés et les offrir aux curieux qui sauront profiter de l’occasion et les écouter.

La ville d’Aoste sera ainsi le cadre favorisant la rencontre de l’intime et du collectif, de la poésie apprise sur les bancs et de la poésie vécue et choisie librement, ainsi que de la relecture de romans qui ont fait la grandeur de la littérature mais qui peuvent encore aujourd’hui éclairer l’histoire de chacun. De l’amour à la vie, en passant par la ville : la littérature animera les rues de la ville d’Aoste le 13 mars à 16h00, avec une promenade poétique. Nous serons guidés par des étudiants et étudiantes qui liront des textes choisis des poètes français du XIXe-XXe siècles. Le départ est prévu de l’Université en rue Monte Vodice (Jardin de l’Autonomie). La participation est libre.

À la conclusion du projet, le 21 mars à 17h00 à l’Université, à la suite de la conférence « Cette magie appelée poésie » par Federica Locatelli, un jury remettra les prix aux jeunes participants du projet “Poé-cité” ; les vidéos-lectures gagnantes seront également projetées. La participation est libre dans la limite des places disponibles.

« La littérature et la poésie sont bien plus que des expressions artistiques : elles sont des clés pour lire le monde, comprendre nos émotions et interroger les dynamiques sociales qui traversent les époques. À travers ces initiatives, nous voulons offrir aux jeunes une expérience qui dépasse le cadre académique, en les amenant à vivre la langue française comme un outil d’expression et de réflexion sur le présent. Revisiter les grands classiques du XIXe et du XXe siècle, c’est aussi prendre conscience que les questions de domination, de violence de genre, de pouvoir et de liberté dans l’amour restent des enjeux actuels. De même, faire résonner la poésie dans l’espace urbain, c’est réaffirmer que les mots habitent les lieux autant que les mémoires, et qu’ils ont le pouvoir de transformer notre regard sur la ville et sur nous-mêmes » a expliqué l’Assesseur aux activités et des biens culturels, du système éducatif et des politiques des relations intergénérationnelles Jean-Pierre Guichardaz.

« Parmi les différentes initiatives que nous avons envisagées cette année pour la francophonie, en collaboration avec l’Assessorat des activités et des biens culturels, l’Alliance française et la Chaire Senghor, nous avons souhaité ancrer notre démarche dans le territoire, ravivant l’amour pour la langue et la culture françaises. Ces initiatives permettent d’engager non seulement les jeunes, mais aussi les ‘moins jeunes’ (y compris les nombreux membres de l’UnitreVda), les rendant ainsi directement acteurs de cette dynamique. Cela fait de la langue française une véritable expression de soi, de leurs pensées et de leurs émotions, tout en offrant une réflexion sur l’actualité. En particulier, « Poé-cité » se présentera pour les jeunes étudiants comme une manière novatrice de se réapproprier certains lieux de la ville, transformant ces espaces en scènes pour leurs lectures, tout en établissant un lien profond entre ce qu’ils ressentent et ce qu’ils vivent » a souligné Federica Locatelli, créatrice et responsable scientifique des initiatives et Déléguée rectorale pour la francophonie.

« Ce projet s’inscrit pertinemment dans les objectifs institutionnels de la Chaire Senghor de la Francophonie, dont la vocation est la promotion et la valorisation de la langue française comme outil de communication, de création, de réflexion et de développement de la communauté », comme l’observe Teresa Grange, Titulaire de la Chaire Senghor de la Francophonie et Déléguée rectorale pour les relations internationales et la coopération européenne.

« Nous sommes ravis de cette nouvelle collaboration avec l’Université de la Vallée d’Aoste, un partenariat clé pour la promotion de la langue et de la culture françaises. Ce projet offre aux jeunes et aux citoyens valdôtains l’opportunité de vivre le français, au-delà du cadre académique, en participant à des événements culturels ouverts à tous. Les initiatives comme « Quand lire fait du bien » et « Poé-cité » permettent de redécouvrir la littérature française et de partager la poésie dans les rues de la ville, renforçant ainsi le lien entre la langue et la vie quotidienne. Nous remercions chaleureusement l’UniVdA et tous les partenaires pour cette belle opportunité, qui marque le début d’une collaboration fructueuse » a déclaré la Présidente de l’Alliance française de la Vallée d’Aoste, Christine Valleton.

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